Au commencement de cette XXVIIe semaine du temps Ordinaire, nous méditons le livre de Jonas durant trois jours. Voici trois homélies nous permettant d’approfondir le « signe de Jonas » dont parle le Seigneur :

Alors quelques-uns des scribes et des Pharisiens prirent la parole et dirent à Jésus : "Maître, nous désirons que tu nous fasses voir un signe." Il leur répondit : "Génération mauvaise et adultère ! elle réclame un signe, et de signe, il ne lui sera donné que le signe du prophète Jonas. De même, en effet, que Jonas fut dans le ventre du monstre marin durant trois jours et trois nuits, de même le Fils de l'homme sera dans le sein de la terre durant trois jours et trois nuits. Les hommes de Ninive se dresseront lors du Jugement avec cette génération et ils la condamneront, car ils se repentirent à la proclamation de Jonas, et il y a ici plus que Jonas ! (Mt 12,38-41)

Homélie lundi 9 octobre sur Jon 1, 1 – 2, 1.11 :

Homélie mardi 10 octobre sur Jon 3, 1-10 :

Homélie mercredi 11 octobre sur Jon 4, 1-11 :

Homélie sur le Salut du Saint Sacrement :

Lecture du livre du prophète Jonas 1, 1 – 2, 1.11 :

La parole du Seigneur fut adressée à Jonas, fils d’Amittaï :
    « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne,
et proclame que sa méchanceté est montée jusqu’à moi. »
    Jonas se leva, mais pour s’enfuir à Tarsis,
loin de la face du Seigneur.
Descendu à Jaffa, il trouva un navire en partance pour Tarsis.
Il paya son passage et s’embarqua pour s’y rendre,
loin de la face du Seigneur.
    Mais le Seigneur lança sur la mer un vent violent,
et il s’éleva une grande tempête,
au point que le navire menaçait de se briser.
    Les matelots prirent peur ;
ils crièrent chacun vers son dieu
et, pour s’alléger, lancèrent la cargaison à la mer.
Or, Jonas était descendu dans la cale du navire,
il s’était couché et dormait d’un sommeil mystérieux.
    Le capitaine alla le trouver et lui dit :
« Qu’est-ce que tu fais ? Tu dors ?
Lève-toi ! Invoque ton dieu.
Peut-être que ce dieu s’occupera de nous
pour nous empêcher de périr. »
    Et les matelots se disaient entre eux :
« Tirons au sort
pour savoir à qui nous devons ce malheur. »
Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Jonas.
    Ils lui demandèrent :
« Dis-nous donc d’où nous vient ce malheur.
Quel est ton métier ? D’où viens-tu ?
Quel est ton pays ? De quel peuple es-tu ? »
    Jonas leur répondit :
« Je suis hébreu, moi,
je crains le Seigneur, le Dieu du ciel,
qui a fait la mer et la terre ferme. »
    Les matelots furent saisis d’une grande peur
et lui dirent :
« Qu’est-ce que tu as fait là ? »
Car ces hommes savaient, d’après ce qu’il leur avait dit,
qu’il fuyait la face du Seigneur.
    Ils lui demandèrent :
« Qu’est-ce que nous devons faire de toi,
pour que la mer se calme autour de nous ? »
Car la mer était de plus en plus furieuse.
    Il leur répondit :
« Prenez-moi, jetez-moi à la mer,
pour que la mer se calme autour de vous.
Car, je le reconnais, c’est à cause de moi
que cette grande tempête vous assaille. »
    Les matelots ramèrent pour regagner la terre,
mais sans y parvenir,
car la mer était de plus en plus furieuse autour d’eux.
    Ils invoquèrent alors le Seigneur :
« Ah ! Seigneur,
ne nous fais pas mourir à cause de cet homme,
et ne nous rends pas responsables de la mort d’un innocent,
car toi, tu es le Seigneur :
ce que tu as voulu, tu l’as fait. »
    Puis ils prirent Jonas et le jetèrent à la mer.
Alors la fureur de la mer tomba.
    Les hommes furent saisis par la crainte du Seigneur ;
ils lui offrirent un sacrifice accompagné de vœux.
    Le Seigneur donna l’ordre à un grand poisson
d’engloutir Jonas.
Jonas demeura dans les entrailles du poisson
trois jours et trois nuits.
    Alors le Seigneur parla au poisson,
et celui-ci rejeta Jonas sur la terre ferme.

Lecture du livre du prophète Jonas 3, 1-10

La parole du Seigneur fut adressée de nouveau à Jonas :
    « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne,
proclame le message que je te donne sur elle. »
    Jonas se leva et partit pour Ninive,
selon la parole du Seigneur.
Or, Ninive était une ville extraordinairement grande :
il fallait trois jours pour la traverser.
    Jonas la parcourut une journée à peine
en proclamant :
« Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ! »
    Aussitôt, les gens de Ninive crurent en Dieu.
Ils annoncèrent un jeûne,
et tous, du plus grand au plus petit,
se vêtirent de toile à sac.
    La chose arriva jusqu’au roi de Ninive.
Il se leva de son trône, quitta son manteau,
se couvrit d’une toile à sac, et s’assit sur la cendre.
    Puis il fit crier dans Ninive
ce décret du roi et de ses grands :
« Hommes et bêtes, gros et petit bétail,
ne goûteront à rien,
ne mangeront pas et ne boiront pas.
    Hommes et bêtes, on se couvrira de toile à sac,
on criera vers Dieu de toute sa force,
chacun se détournera de sa conduite mauvaise
et de ses actes de violence.
    Qui sait si Dieu ne se ravisera pas et ne se repentira pas,
s’il ne reviendra pas de l’ardeur de sa colère ?
Et alors nous ne périrons pas ! »

En voyant leur réaction,
et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise,
Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés.

Lecture du livre du prophète Jonas 4, 1-11 :

Quand il vit que Dieu pardonnait aux habitants de Ninive,
    Jonas trouva la chose très mauvaise et se mit en colère.
    Il fit cette prière au Seigneur :
« Ah ! Seigneur, je l’avais bien dit
lorsque j’étais encore dans mon pays !
C’est pour cela que je m’étais d’abord enfui à Tarsis.
Je savais bien que tu es un Dieu tendre et miséricordieux,
lent à la colère et plein d’amour,
renonçant au châtiment.
    Eh bien, Seigneur, prends ma vie ;
mieux vaut pour moi mourir que vivre. »
    Le Seigneur lui dit :
« As-tu vraiment raison de te mettre en colère ? »
    Jonas sortit de Ninive et s’assit à l’est de la ville.
Là, il fit une hutte et s’assit dessous, à l’ombre,
pour voir ce qui allait arriver dans la ville.
    Le Seigneur Dieu donna l’ordre à un arbuste, un ricin,
de pousser au-dessus de Jonas
pour donner de l’ombre à sa tête
et le délivrer ainsi de sa mauvaise humeur.
Jonas se réjouit d’une grande joie à cause du ricin.
    Mais le lendemain, à l’aube,
Dieu donna l’ordre à un ver de piquer le ricin,
et celui-ci se dessécha.
    Au lever du soleil,
Dieu donna l’ordre au vent d’est de brûler ;
Jonas fut frappé d’insolation.
Se sentant défaillir, il demanda la mort et ajouta :
« Mieux vaut pour moi mourir que vivre. »
    Dieu dit à Jonas :
« As-tu vraiment raison de te mettre en colère
au sujet de ce ricin ? »
Il répondit :
« Oui, j’ai bien raison de me mettre en colère
jusqu’à souhaiter la mort. »
    Le Seigneur répliqua :
« Toi, tu as pitié de ce ricin,
qui ne t’a coûté aucun travail
et que tu n’as pas fait grandir,
qui a poussé en une nuit,
et en une nuit a disparu.
    Et moi, comment n’aurais-je pas pitié de Ninive, la grande ville,
où, sans compter une foule d’animaux,
il y a plus de cent vingt mille êtres humains
qui ne distinguent pas encore leur droite de leur gauche ? »

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